La dernière fille du soleil

Sentez-vous l’ombre qui brûle ?

Note : 1 sur 5.

LE CHOEUR BRISÉ

« La dernière fille du soleil », Phèdre, qui aura enduré bien des maux, n’aura pas réussi à passer le cap de la pandémie du Covid. Après un an d’écriture, presque deux ans d’un travail commencé en visio pendant le confinement, de résidences mémorables, le projet tombe à l’eau du Léthé…

Pourquoi Phèdre ?

J’ai eu envie de continuer l’histoire de Thésée après qu’il a terrassé le minotaure dans le labyrinthe, abandonné Ariane sur Naxos et enlevé sa jeune sœur, Phèdre, pour en faire la reine de Trézène. La dernière fille du soleil est la suite logique de « La saillie de l’innocence ».

Pourquoi seulement quatre personnages ?

J’ai fait le choix d’écrire la pièce avec les personnages principaux : Phèdre, Thésée, Oenone et Hippolyte. C’est une distribution plus réaliste qui permet également à la fois de densifier et d’intensifier l’action.

Pourquoi les alexandrins ?

Pourquoi pas ? Si l’écriture est classique, les comédiens ne déclament pas les vers. Rien à voir avec les représentations académiques d’après l’oeuvre de Jean Racine ! Avec « La dernière fille du soleil », ceux qui sont rétifs aux alexandrins s’étonneront peut-être d’y prendre goût…

Pourquoi aborder le théâtre antique avec un choeur et un coryphée ?

Le choeur et le coryphée contribuent à dégager le sens de l’oeuvre et à lui donner une valeur universelle. Il permet aussi de faire lien entre certaines scènes.

Photo ® Fernando Pinosa

Suite et fin d’une malédiction

Phèdre a pour ancêtre le Soleil. Celui-ci a révélé les amours coupables de Mars et de Vénus. Furieuse, celle-ci se venge. Les femmes de la lignée du soleil subissent la malédiction de la déesse de l’amour : Pasiphaé succombe alors aux charmes du taureau blanc et enfante le minotaure. Sa fille, Phèdre, n’est pas insensible aux charmes d’Hippolyte, son beau-fils.

« Je subis de Vénus, la divine rancune. À la malédiction, je ne suis pas immune. Mes yeux s’illuminent, c’est une sombre ardeur, Et je crains leur secret, bien plus que la rumeur« 

Un royaume à la dérive : Pitch…

Le palais de Trézène a laissé place à un radeau. Sur scène, une voile, un cordage, le bruit de la mer… On y retrouve une Phèdre dépravée mais lucide malgré l’emprise de l’alcool et de la drogue pour oublier sa condition.


« Je suis plus que Thésée retenu aux Enfers,

Incarcérée, claustrée, séquestrée, mise aux fers »

Oenone, servante sombre et inquiétante veille sur sa maîtresse autant qu’elle la manipule. Le vieux Thésée pathétique revient des Enfers. Il retrouve son fils Hippolyte, candide et rebelle sous sa couronne de fleurs. Le Choeur, cynique, se gausse des chassés-croisés amoureux à l’issue tragique. Phèdre a un aveu à faire mais elle n’est pas la seule…

La création interroge le rapport de la classe dominante à la condition féminine ainsi que la quête identitaire du héros mythique.


M.E.S. Philippe Le Louarn (Cie Spoutnik / Cie L’Estrade)

Philippe Le Louarn est un comédien professionnel et metteur en scène prolifique avec plus d’une centaine de mises en scène à son actif. « J’aime tout ce qui touche à l’humain, à ses ténèbres, mais également à ses mécanismes d’asservissement ».


« Les rangs inférieurs de la société sont moins exposés aux coups de la fortune et moins maltraités par les caprices du sort » Sénèque.

Cette citation a motivé Izanne à développer le personnage d’Oenone dans sa dualité et ses rapports ambigus avec Phèdre.

Photo ® Fernando Pinosa


Le documentaire réalisé lors de la résidence au château de la Noë Bel Air à Vallet en août 2020

Le documentaire réalisé suite à la résidence du 7 au 9 août 2020 au château de la Noë Bel Air à Vallet

Note : 1 sur 5.

Le bêtisier de la résidence

Je vous l’ai dit, il faisait TRÈS chaud …

Phèdre a osé avouer son amour criminel, j’ai osé réécrire la tragédie, Philippe Le Louarn a osé la mettre en scène et bien sûr, les comédien.ne.s ont osé la jouer… Oserez-vous la produire ?

Note : 1 sur 5.

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